Avant d'entrer dans le vif du sujet, une petite parenthèse s'impose. Le timbre que je vais présenter est-il vraiment le plus rare des timbres canadiens ? Tout dépend de la définition de timbre... On écarte d'emblée les erreurs diverses et variées, certaines n'étant connues qu'en quelques dizaines d'exemplaires, tout comme les innombrables variantes résultant des aléas de la production.
Cependant, en 1868, certains tirages de l'émission dite « Large Queen » sont imprimés sur papier vergé plutôt que vélin. Parmi les timbres qui existent aujourd'hui sur ce papier, le 2¢ vert, dont deux seuls exemplaires sont connus, ce qui en fait un incontestable candidat au timbre le plus rare...
Cependant je classe ce timbre comme une variété (certaines différences de papier ont droit à un numéro de catalogue distinct, d'autres non) donc je peux garder mon titre accrocheur et vous faire découvrir le timbre le plus rare du Canada :
Imprimé à 51 000 exemplaires en 1851, sur papier vergé, ce timbre de 12 pence représente la reine Victoria, d'après un célèbre portrait de Chalon. D'autres colonies britanniques reprendront cette représentation de la reine Victoria, probablement la plus belle qui ait ornée un timbre-poste.
Pourquoi 12 pence et non pas un shilling ? Parce qu'à l'époque, aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd'hui, la valeur d'un shilling variait selon l'endroit en Amérique du Nord.
Tous comme les deux autres timbres du Canada constituant la première émission de ce pays, la faible qualité du papier et les problèmes d'adhésion du timbre aux plis condamneront ce timbre à être rapidement remplacé. Cependant, la valeur de 12 pence ayant été jugée trop élevée, ce timbre ne sera pas réémis sur papier vélin. 1450 exemplaires seulement sont écoulés et les autres sont détruits. On estime aujourd'hui qu'il existerait entre cent et cent cinquante exemplaires, dont l'exemple ci-haut, qui a la particularité d'avoir toute sa gomme originale intacte, sans charnière !
Un autre exemplaire a été récemment vendu, neuf lui aussi mais avec gomme originale partielle. Le prix atteint réflète la faiblesse actuelle du dollar américain par rapport aux autres monnaies.
On lui reprochera un petit défaut, une fine déchirure (réparée) dans le haut du timbre.
On notera que le catalogue canadien Unitrade cote ce timbre à 225 000$ (canadiens), soit le double du catalogue américain Scott, à 75 000$ (américains).
Le plus bel exemplaire je ne sais pas mais une chose est certaine, c'est qu'il paraît bien. On lui reprochera cependant son absence de gomme.
Cependant, en 1868, certains tirages de l'émission dite « Large Queen » sont imprimés sur papier vergé plutôt que vélin. Parmi les timbres qui existent aujourd'hui sur ce papier, le 2¢ vert, dont deux seuls exemplaires sont connus, ce qui en fait un incontestable candidat au timbre le plus rare...
Cependant je classe ce timbre comme une variété (certaines différences de papier ont droit à un numéro de catalogue distinct, d'autres non) donc je peux garder mon titre accrocheur et vous faire découvrir le timbre le plus rare du Canada :
Mis en vente par David Feldman SA, vente aux enchères du 03.01.2008, lot n° 60004. Cote : 130 000£ Valeur estimée : 60 000 à 80 000€ Prix de vente : 130 000€ |
Imprimé à 51 000 exemplaires en 1851, sur papier vergé, ce timbre de 12 pence représente la reine Victoria, d'après un célèbre portrait de Chalon. D'autres colonies britanniques reprendront cette représentation de la reine Victoria, probablement la plus belle qui ait ornée un timbre-poste.
Pourquoi 12 pence et non pas un shilling ? Parce qu'à l'époque, aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd'hui, la valeur d'un shilling variait selon l'endroit en Amérique du Nord.
Tous comme les deux autres timbres du Canada constituant la première émission de ce pays, la faible qualité du papier et les problèmes d'adhésion du timbre aux plis condamneront ce timbre à être rapidement remplacé. Cependant, la valeur de 12 pence ayant été jugée trop élevée, ce timbre ne sera pas réémis sur papier vélin. 1450 exemplaires seulement sont écoulés et les autres sont détruits. On estime aujourd'hui qu'il existerait entre cent et cent cinquante exemplaires, dont l'exemple ci-haut, qui a la particularité d'avoir toute sa gomme originale intacte, sans charnière !
Un autre exemplaire a été récemment vendu, neuf lui aussi mais avec gomme originale partielle. Le prix atteint réflète la faiblesse actuelle du dollar américain par rapport aux autres monnaies.
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Mis en vente par Cherrystone Philatelic Auctioneers, vente aux enchères du 08.01.2008 au 10.01.2008, lot n° 1863. Cote : 130 000£ Valeur estimée : 150 000$ Prix de vente : 190 000$ |
Mise à jour du 10 janvier 2009
Un exemplaire oblitéré aux marges un peu serrées :
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Mis en vente par Vance Auctions Ltd, vente sur offres n° 265 se terminant le 22.01.2009, lot n° 5793. Cote : 85 000$ Prix de vente : Inconnu |
On lui reprochera un petit défaut, une fine déchirure (réparée) dans le haut du timbre.
Mise à jour du 5 mai 2009
Un superbe exemplaire oblitéré : Mis en vente par Spink Shreves Galleries, vente aux enchères n° 113 du 08.05.2009, lot n° 440. Cote : 75 000$ Cote : 225 000$ Prix de vente : 120 000$ ex Lees-Jones, Amundsen collection Richard Collier |
On notera que le catalogue canadien Unitrade cote ce timbre à 225 000$ (canadiens), soit le double du catalogue américain Scott, à 75 000$ (américains).
Mise à jour du 15 mai 2009
Voici un exemplaire « aux marges exceptionnelles, peut-être le plus bel exemplaire connu » : Mis en vente par Numphil, vente aux enchères du 23.05.2009, lot n° 26. Valeur estimée : 70 000 à 80 000€ |
Le plus bel exemplaire je ne sais pas mais une chose est certaine, c'est qu'il paraît bien. On lui reprochera cependant son absence de gomme.
Tarif exorbitant.
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