Ce n'est un secret pour personne, les premiers timbres n'étaient pas dentelés. Il fallait donc, pour les séparer, manier le ciseau, ce que les agents du service postal faisaient avec plus ou moins de dextérité. Rapidement, des expérimentations de dentelure eurent lieu un peu partout dans le monde.
L'Angleterre (forcément) émettait ses premiers timbres dentelés en 1854, grâce à une technique mise au point par un Irlandais, Henry Archer, en 1848. En France, il fallut attendre 1862. Choisir la même solution que les britanniques ne pouvait évidemment se faire qu'après avoir exploré d'autres pistes.
Parmi ces pistes, il y eut la machine des frères Susse, papetiers à Paris, qui « permet de faire en cinq minutes le travail d'une heure ». Manifestement, on n'avait pas encore pensé à adapter la guillotine pour trancher le papier car dans ce cas je doute que le gain eut été aussi manifeste.
À l'exception des premiers timbres de Finlande à la dentelure si particulière, je crois que je n'ai jamais vu d'aussi grosses dents :
En général, ces essais de perforations se collectionnent sur lettre, afin d'éliminer tous les exemplaires de complaisance. En effet, que faire d'une machine à perforer une fois qu'elle a échoué à convaincre ? La revendre à un marchand de timbre... Ce serait la maison Maury (on parle beaucoup du catalogue éponyme en ce moment sur les blogs) qui s'en serait portée acquéreur une dizaine d'années plus tard.
L'exemplaire ci-haut est exceptionnellement bien centré et a donc probablement été « fabriqué » avec soin. Il n'en demeure pas moins un témoin amusant des efforts réalisés par les inventeurs du dix-neuvième siècle pour créer les vignettes dentelées qui ont tant déclenchées de passion et qui arrivent aujourd'hui en fin de vie...
Mise à jour : Chez le même vendeur, un 1fr vermillon vif sur lettre ainsi qu'un bloc pour le bien des aveugles.
L'Angleterre (forcément) émettait ses premiers timbres dentelés en 1854, grâce à une technique mise au point par un Irlandais, Henry Archer, en 1848. En France, il fallut attendre 1862. Choisir la même solution que les britanniques ne pouvait évidemment se faire qu'après avoir exploré d'autres pistes.
Parmi ces pistes, il y eut la machine des frères Susse, papetiers à Paris, qui « permet de faire en cinq minutes le travail d'une heure ». Manifestement, on n'avait pas encore pensé à adapter la guillotine pour trancher le papier car dans ce cas je doute que le gain eut été aussi manifeste.
À l'exception des premiers timbres de Finlande à la dentelure si particulière, je crois que je n'ai jamais vu d'aussi grosses dents :
Mis en vente par Behr Philatélie, vente sur offres n° 5 se terminant le 25.11.2008, lot n° 243. Prix de vente : Invendu |
En général, ces essais de perforations se collectionnent sur lettre, afin d'éliminer tous les exemplaires de complaisance. En effet, que faire d'une machine à perforer une fois qu'elle a échoué à convaincre ? La revendre à un marchand de timbre... Ce serait la maison Maury (on parle beaucoup du catalogue éponyme en ce moment sur les blogs) qui s'en serait portée acquéreur une dizaine d'années plus tard.
L'exemplaire ci-haut est exceptionnellement bien centré et a donc probablement été « fabriqué » avec soin. Il n'en demeure pas moins un témoin amusant des efforts réalisés par les inventeurs du dix-neuvième siècle pour créer les vignettes dentelées qui ont tant déclenchées de passion et qui arrivent aujourd'hui en fin de vie...
Mise à jour : Chez le même vendeur, un 1fr vermillon vif sur lettre ainsi qu'un bloc pour le bien des aveugles.
Bonsoir,
RépondreSupprimerL'intérêt de cette pièce est discutable AMHA. La machine utilisée par Susse a été rachetée par Maury, qui dentelait sur demande ! Ce n'est intéressant que sur lettre. A noter qu'il s'agit d'une perforation privée (la plus courante), elle n'est intéressante que sur lettre d'époque.
RépondreSupprimerNous sommes d'accord. On pourrait même dire que la pièce offerte est un timbre... mutilé !